Accueil d'Agnès PANNIER-RUNACHER à Servon-sur-Vilaine

Accueil d'Agnès PANNIER-RUNACHER à Servon-sur-Vilaine · Christine Le Nabour députée d'Ille-et Vilaine

Accueil d'Agnès PANNIER-RUNACHER à Servon-sur-Vilaine

Accueil d'Agnès PANNIER-RUNACHER à Servon-sur-Vilaine

Accueil de Agnès Pannier-Runacher à Servon-sur-Vilaine

Ce jeudi 14 mars 2024, à Servon-sur-Vilaine, Christine LE NABOUR a accueilli la ministre déléguée à l'agriculture et à la souveraineté alimentaire, Agnès PANNIER - RUNACHER.

 

Après avoir arpenté les allées du Carrefour des fournisseurs de l'industrie agroalimentaire (CFIA 2024) à Rennes, la ministre a pris la direction de Servon-sur-Vilaine pour une immersion au sein du GAEC (Groupement Agricole d'Exploitations en Commun) de l’Hervelière.

 

Accueillie par Christian MOCHET - co-exploitant du GAEC avec Christine et Jean-Paul MARCHAND, elle s'est plongée durant près de 3 heures au cœur des réalités agricoles ; Christian MOCHET a ainsi pu partager avec Agnès PANNIER-RUNACHER les défis et les contraintes auxquels sont confrontés les agriculteurs au quotidien, avec des réponses et divers éléments apportés au fil de l'après-midi par une ministre maitrisant particulièrement les réalités exposées.

 

 

Accueil de Agnès Pannier-Runacher à Servon-sur-Vilaine

Au milieu des champs de blé, la question des produits phytosanitaires a été abordée, avec des exploitants qui ont souligné les efforts considérables déployés par la profession pour réduire leur utilisation ; La baisse de 96% dans l'utilisation des produits CMR1 (Cancérigènes, Mutagènes ou Reprotoxiques considérés comme les plus dangeureux) a été saluée par Agnès PANNIER-RUNACHER.

 

Durant la table ronde organisée dans une 2ème séquence au sein de l'exploitation et permettant un "questions-réponses" entre les agriculteurs et la ministre, cette dernière n'a pas manqué de souligner une nouvelle fois les efforts de la France en matière de réduction des produits phytosanitaires. Tout en réaffirmant la nécessité du plan Ecophyto 2030 mis en place (visant à accélérer le retrait des substances les plus préoccupantes, à accompagner la sortie du glyphosate et la baisse de 50% de l’usage de pesticides à l’horizon 2030 par rapport à 2015-2017), Agnès PANNIER-RUNACHER a plaidé pour l'abandon de l'indicateur français servant à mesurer cette réduction dans l'usage des pesticides (le Nodu) et son remplacement par l'indicateur européen de "risque harmonisé" (HRI-1). Elle a par ailleurs annoncé un investissement de 250 millions d'euros par an sur trois ans pour promouvoir des solutions alternatives. Des réponses à la colère agricole qui s'exprime, et une démarche qui témoigne de la volonté gouvernementale de soutenir une agriculture toujours plus respectueuse de l'environnement et garante de la santé publique.

 

À l'occasion de cette table-ronde en proximité, la ministre s'est également intéressée à la question des prairies permanentes* qui avait notamment été remontée par Christine LE NABOUR à la suite de ses différents entretiens avec les agriculteurs et leurs représentants ces dernières semaines (Lire les articles "Cérémonie des voeux 2024 de Christine LE NABOUR" et "Entretien sur la crise agricole"). La ministre a fait le lien avec la disposition européenne relative aux jachères, et s'est engagée à regarder le sujet tout en rappelant qu'il n'y avait pas de conssensus sur les prairies permanentes*, notamment concernant le périmètre du ratio.

 

Pour conclure sa visite dont la durée et la proximité ont particulièrement été appréciées, Agnès PANNIER-RUNACHER a revêtu un exosquelette afin de participer à la traite des vaches ; un moment qui aura permis de toucher du doigt concrètement un exercice quotidien du métier d'agriculteur, mais aussi de souligner les avancées - technologiques notamment -, qui permettent de le rendre plus accessible en accompagnant les gestes les plus pénibles et/ou répétitifs.

 


Le mot de votre députée :

« Tous acteurs pour trouver des solutions, en appui de nos agriculteurs qui font de la France la 1ère nation agricole européenne !

Merci à la ministre pour sa venue, ainsi qu’à M. MOCHET, Mme et M. MARCHAND pour leur accueil »


 

 

*Pour aller + loin : le sujet des "prairies permanentes", c’est quoi ?

Les prairies permanentes ont un effet positif sur la biodiversité et la protection de la ressource en eau, grâce aux herbes ou autres plantes fourragères herbacées qui sont présentes sur ces surfaces durant une longue période. C’est donc pour stopper la diminution de ces prairies permanentes que des mesures ont été mises en place.


Ainsi, depuis la publication de l’arrêté du 31 octobre 2023 qui établit des ratios de prairies permanentes par région, tout retournement de ces surfaces (à des fins de cultures par exemple) est désormais soumis à autorisation en Bretagne. Une obligation qui s’adresse aux exploitants demandeurs des aides PAC (Politique Agricole Commune). Les conversions concernées sont celles réalisées postérieurement à la déclaration PAC 2023.


En effet, une diminution du ratio annuel comprise en 2 et 5% par rapport au ratio de référence, implique la mise en place de ce système d’autorisation préalable à la conversion de prairies permanentes. Or la Bretagne a dépassé ce seuil de 2%... Une diminution de plus de 5 % entraînerait elle la mise en place d’un régime d’interdiction.


Une situation qui inquiète des agriculteurs, qui dénoncent une mesure qui irait à l’encontre des réalités du terrain, et qui compromettrait l’installation de jeunes agriculteurs ainsi que les projets d’évolution de ceux qui sont en place, notamment dans une perspective de fin de carrière et de transmission de leur exploitation. Ils souhaitent retrouver de la souplesse dans la gestion des prairies.

Un sujet qui avait été remonté par Christine LE NABOUR, à la suite de son entretien sur la crise agricole avec Mme BOUVIER (Présidente de la FRSEA - Fédération Régionale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) et Mme PINSARD (Chambre d'Agriculture) en janvier dernier [article ici]